C’est plus de 80 services d’urgences qui sont en grève dans le hôpitaux sur le territoire français. Lancée par les hôpitaux parisiens en mars, la grève des services d’urgences concerne désormais 83 services en France qui appelle à une grève illimitée. La grève a débuté à l’hôpital parisien Saint-Antoine à Paris, le 18 mars dernier, après des agressions de personnel soignant par des patients ou accompagnants.
Cette violence témoigne du problème de fond des urgences qui n’ont plus les moyens de soigner, estime le docteur François Braun, Président de Samu-Urgences de France. Sur les quatre premiers mois de l’année, le médecin a recensé plus de déclarations d’épuisement professionnel -ou » burn out « – d’urgentistes que sur toute l’année dernière.
Et ce malaise touche l’ensemble du personnel urgentiste.
Le chef du service des urgences du centre hospitalier régional de Metz-Thionville fait le même constat. Une marche vers le ministère de la Santé a été organisé hier. Le personnel soignant réclame une sécurisation des locaux, des effectifs supplémentaires et la reconnaissance de la pénibilité à travers une prime de 300 euros net pour le personnel paramédical. Localement, des négociations sont en cours, comme à l’AP-HP, les hôpitaux parisiens, où le chantier de la sécurisation des services est en cours. Le docteur Braun, urgentiste depuis 35 ans, demande également une mobilisation sans attendre des agences régionales de santé (ARS) et des hôpitaux « pour donner au personnel les moyens de passer l’été ».
Et même si Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’y aurait pas de fermeture d’hôpitaux ou d’écoles, les services ferment partout un a un, avec moins de lits ou moins de bancs scolaires. Notre pays va mal, nos enseignants vont mal, notre personnel soignant va mal…. Tout va à vaux l’eau, mais l’important pour notre gouvernement qui n’a qu’un mot à la bouche : » ECONOMIE » au détriment de l’usager bien entendu ! C’est juste navrant de constater cela dans le pays des droits de l’homme ! Paola