L’armée soudanaise et les dirigeants de la contestation ont convenu samedi d’instaurer une autorité conjointe entre civils et militaires.
Les dirigeants de la contestation et les chefs de l’armée soudanaise ont convenu samedi d’instaurer une autorité conjointe entre civils et militaires, lors d’une rencontre entre les deux parties sur la demande des manifestants exigeant un transfert du pouvoir aux civils, a annoncé un représentant de la contestation.
« Nous sommes arrivés à un accord sur un conseil conjoint entre les civils et l’armée », a déclaré à l’AFP Ahmed al-Rabia, qui a participé aux pourparlers. « Nous menons maintenant des consultations pour déterminer quel pourcentage du conseil sera dévolu aux civils et combien aux militaires ».
Jeudi dernier, une foule de manifestants était attendue à Khartoum pour la « marche du million » à l’appel des leaders de la contestation, en dépit de discussions avec les dirigeants militaires sur un transfert du pouvoir à une autorité civile réclamé par la rue.
Un Conseil militaire de transition est au pouvoir au Soudan depuis le renversement par l’armée du président Omar el-Béchir le 11 avril sous la pression de la rue. Mais le mouvement de contestation réclame que cette instance, qui s’est donnée un mandat de deux ans, transfère le pouvoir à une autorité civile sans plus tarder.
Face à une contestation qui va crescendo, le Conseil militaire avait annoncé mercredi soir avoir conclu un « accord » avec l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), « sur la plupart des exigences présentées » par cette coalition des principales formations du mouvement de protestation, sans donner plus de détails. (Source OuestFrance)