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Afrique – Les femmes africaines
Bonjour, comme Paola a besoin de repos, c’est moi qui tient la boutique, aussi je vous prie de m’excuser car je devais passer hier, mais….. Les imprévus du métier…. Donc aujourd’hui je vais vous parler des femmes africaines.
Les femmes africaines ont-elles plus que courage que les africains eux mêmes ! Pour faire valoir leurs droits, elles n’hésitent pas à sortir dans la rue pour se faire entendre, comme au Burkina Faso qui est « le pays des hommes intègres » elles ont bougé en les 27, 28, 30 et 31 octobre 2014 C’est le Collectif des Femmes pour la Défense de la Constitution qui appelle à une marche contre la modification de l’Article 37. Des centaines de ouagalaises sortent avec des spatules levées, des casseroles et des balais pour entamer la semaine de désobéissance civile proclamée par les partis d’opposition et les représentants de la société civile.
Dans pratiquement tous les pays du monde, les femmes sont plutôt craintes et perçues comme des êtres redoutables et les malédictions qu’elles portent à un individu seraient suivies d’effets, franchement c’est une légende. Pourtant la marche des femmes à Ouagadougou, était bel et bien une contestation politique se présente comme une introduction de contestation politique. En sortant, ces femmes, ont revendiqué de nettoyage de la mal-gouvernance et a choisi l’image du balai comme symbole de sa lutte citoyenne. Dans les sociétés le balai est utilisé pour dégager les ordures du cadre de vie.
Alors l’image des femmes brandissant leurs spatules, marque les esprits, à ce moment précis des événements. Jamais dans l’histoire du pays, on n’avait assisté à une marche d’opposition féminine à l’égard d’un pouvoir politique. Kaki Sainte Anne en avait fait un texte à l’époque. Certes, les femmes ont souvent pris part à des manifestations, mais leur propension à la contestation du pouvoir politique sur la place publique reste, dans la société burkinabè, tout de même marginale. Les hommes ont plutôt l’habitude de contenir les femmes à leurs fourneaux et à l’éducation des enfants. Aussi, la sortie des femmes dans la rue dans ce cadre est perçue comme une remise en question de l’ordre établi ! La spatule ainsi levée au ciel devient une arme symbolique redoutée des hommes.
En même temps, cette marche des femmes était pour le moins inattendue puisque les organisations féminines devaient leur existence à la bénédiction du pouvoir de Blaise Compaoré. Alors, pour cette première marche du 27 octobre 2014, les femmes ont tenu à exprimer leur mécontentement et leurs craintes, mettant en garde Blaise Compaoré afin d’éviter un bain de sang. Face aux tensions suscitées par l’entêtement du Président à réviser la Constitution, elles espéraient lui signifier qu’il pouvait encore revenir sur sa décision.
A part le journal « Le Monde » et notre amie Kaki, très peu de média ont parlé de l’ingérence surprise des femmes burkinabé, la presse nationale et internationale a plutôt mis en évidence les manifestations populaires des 28, 30 et 31 octobre. Au niveau local, après quelques courts articles sur la » marche des spatules « , et il a fallu attendre le 27 novembre 2014 pour qu’un article de presse mette en évidence le témoignage de Cendrine Nama, artiste musicienne. Il ne faut pas oublier que toutes ces femmes ont manifesté sans autorisation municipale ce 27 octobre, qu’elles ont bravé les cordons de policiers et de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) qui avaient été placés pour leur barrer la route.
C’était en réalité la première désobéissance civile, celle indiquant au reste du peuple que tout était désormais possible. Le 28 octobre, la mobilisation est historique. De nombreuses personnes estiment que le fait de marcher ce jour-là est une façon d’accomplir un devoir citoyen. En ralliant le lieu du rassemblement, c’est une ville morte qui s’offre à notre regard. Jeunes et vieux, hommes et femmes, la foule converge dès 7 heures du matin vers la place de la Nation. La plupart des gens sont à pied ou en mobylette, grâce aux femmes, le peuple était en marche !
Tout comme au Togo en août 2012 les femmes ont fait la grève du sexe ! Cette grève du sexe a été lancée un dimanche au Togo pour faire fléchir le président Gnassingbé.
Dimanche 26 août, le collectif » Sauvons le Togo » a appelé toutes les femmes togolaises à observer une semaine de grève du sexe pour contraindre les hommes à s’investir davantage dans le mouvement de contestation lancé par l’opposition. Les femmes étaient les premières victimes de la situation catastrophique au Togo. Pour elles » une semaine sans sexe. C’est aussi une arme de lutte «
Au pouvoir depuis 2005, le collectif, qui a par ailleurs orchestré déjà trois autres manifestations qui avaient été réprimées, réclamaient le départ du président Faure Gnassingbé. L’abrogation de nouvelles dispositions du code électoral et le report à juin 2013 des élections législatives prévues en octobre, en raison de retards dans l’organisation du scrutin, la grève du sexe a connu des résultats encourageants..
C’est aussi en 2002 que Leymah Gbowee qui deviendra la Lauréate du prix Nobel de la paix en 2011, lance donc en 2002 une grève du sexe pour obliger le régime de Charles Taylor (président du Liberia de 1997 à 2003) à associer les femmes, jusque-là écartées du processus de négociations, aux pourparlers de paix. Une pression à laquelle ne résiste pas Charles Taylor, ex-chef de guerre devenu président.
Au Kenya en 2008 le mot d’ordre était lancé : « Pas de réforme, pas de sexe ! » Par l’Organisation de développement des femmes, lasses de voir s’éterniser une crise politique entre le président, Mwai Kibaki, et le premier ministre, Raila Odinga. « Les grandes décisions sont prises sur l’oreiller, donc nous demandons aux deux dames (les épouses du premier ministre et du président) lorsqu’elles se retrouvent dans l’intimité avec leurs maris, de leur demander : ‘Mon chéri, peux-tu faire quelque chose pour le Kenya ?' », explique l’avocate membre de l’organisation Patricia Nyaundi. Très structurées, les femmes kényanes proposent même un fort dédommagement aux prostituées afin qu’elles s’associent au mouvement et interdisent toute échappatoire aux mâles en manque. Pour la coalition d’ONG féminines, l’objectif de la grève est atteint : le président et le premier ministre, qui ne se parlaient pas depuis des mois, se rencontrent à plusieurs reprises.
Et la même situation s’est reproduite au Kenya en 2017, une grève du sexe a été faite par les femmes kenyane pour forcer leurs maris à voter.
Il est évident que c’est un procédé vieux comme le monde qui a ses inconvénients puisque les femmes en sont victimes aussi, mais leur détermination prouve également leur courage.
Et puis nous savons toutes & tous que c’est l’argent et le sexe qui mène le monde.
Voilà amis(es) du site, c’est tout pour moi pour aujourd’hui, mais si j’ai le temps je repasserais, en attendant je vous souhaite une belle journée de vendredi. Je n’oublie pas non plus de souhaiter un heureux anniversaire à tous les gens qui sont nés(es) le 05 avril. Prenez soin de vous
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