Pour la jeunesse marocaine, c’est un retour en arrière que le rétablissement du service militaire. Selon le gouvernement, il vise à renforcer le sens de citoyenneté. C’est une mesure qui inquiète une partie de la jeunesse qui ne veut même pas en entendre parler.
La jeunesse ne comprend pas cette décision, car ils pensent plutôt que le pays à besoin d’un système de santé, de travail, d’éducation… Certains pensent à fuir malgré qu’un de leurs parents était dans l’armée, mais tous les jeunes marocains de 19 à 25 ans en septembre prochain, pourrait être appelé pour effectuer leur service militaire !
La loi réinstaurant le service militaire, promulguée le 25 janvier dernier, a pris les Marocains par surprise. Annoncée en août dernier, la mesure vise à renforcer le sens de citoyenneté chez les jeunes, le civisme et à ouvrir la voie de l’intégration dans la vie professionnelle et sociale, selon un communiqué du Palais royal. Un texte qui passe mal chez les intéressés.
La royauté présente l’objectif de renforcer la cohésion nationale. Mais cette mesure arrive juste après une série de manifestations dans le pays, on pourrait penser que c’est pour museler les jeunes. En effet depuis 2016, plusieurs mouvements de revendications sociales ont secoué le pays, notamment le » Hirak du Rif « , qui s’est soldé par des centaines de condamnations.
La loi prévoit également une série d’exemptions, notamment pour la poursuite d’études, mais les modalités d’application ne sont pas encore définies. Mais les Marocains de l’étranger se posent des questions. Les Marocains qui font des études à l’étranger devront-ils revenir ? Là est la question.
La décision est présentée par ailleurs comme un moyen de réduire le chômage, qui touche 26,5 % des Marocains de 15 à 24 ans alors pour certains de ces jeunes que le chômage touche, ils seraient plus enclin à un service civil qui serait une meilleure idée, surtout pour ceux qui veulent rester au pays.
Omar Balafrej, député de la Fédération de la gauche démocratique, est l’un des deux parlementaires qui ont voté contre le projet de loi. Lui était favorable à la création d’un service militaire ou civil facultatif plutôt qu’obligatoire. À ses yeux, les candidats n’auraient pas manqué et ils auraient pu récompenser les volontaires par des avantages, par exemple dans les concours de la fonction publique. Cela aurait pû intéressé des jeunes chômeurs. Le parlementaire se demande désormais comment s’opérera la sélection des 10 000 appelés qui partiront sous les drapeaux à la rentrée prochaine. « Par cette mesure, l’État ne se donnera-t-il pas le droit de choisir arbitrairement des gens qu’il voudrait punir ? », s’interroge-t-il. Là est toute la question. Alors bonne chose ou pas, la jeunesse à mon sens aurait dû avoir le choix ! Paola