Le Tchad a décidé de fermer sa frontière avec la Libye afin de contenir les menaces sécuritaires qui ne cessent de s’amplifier dans cette région du nord du pays où des combats armés opposent depuis un certain temps, l’armée tchadienne à différents groupes armés qui profitent du chaos libyen. La décision a été annoncée ce dimanche 3 mars par le général Mahamat Abali Salah, ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité publique. La mesure de cette fermeture a été décidé pour une durée indéterminée et parmi les décisions prises, a annoncé l’interdiction de l’orpaillage sur plusieurs sites clandestins dans la région du Tibesti, à l’extrême nord du pays et à la frontière avec la Libye.
D‘autres part Mahamat Salah a prévenu et approuvé la décision du désarmement de tous les groupes armés sur La zone est fréquentée par des malfrats, des terroristes et des rebelles, et tout individu qui se trouvera sur le site de Kouri Bougoudi sera considéré comme un terroriste. C’est la seconde fois en moins de deux ans que le Tchad décide de fermer sa frontière avec la Libye voisine en raison de l’amplification des menaces sécuritaires.
Déjà en janvier 2017, une décision similaire avait été prise en raison, d’une grave menace d’infiltration terroriste, selon le gouvernement. Depuis le début de la guerre en Libye, le régime de Mahamat Hassan Boulmaye est confronté à une recrudescence des attaques de différents groupes armés qui profitent du chaos provoqué par l’absence de l’Etat dans cette zone désertique et montagneuse à cheval entre les deux pays.
En plus des trafiquants de tous acabits, des groupes rebelles ont également essaimé dans la zone en dépit de l’offensive menée par l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar. En janvier dernier, des rebelles de l’Union des forces de la résistance, de Timan Erdimi ont lancé une offensive en provenance du sud libyen, obligeant le N’Djamena a sollicité une aide de la France qui a mené plusieurs raids aériens dans le but de freiner la progression des colonnes de véhicules qui se sont infiltrés au Tchad.
Un autre groupe rebelle, le Conseil de commandement militaire pour le salut de la République de Mahamat Hassan Boulmaye, est lui aussi très actif dans cette zone de non-droit que les autorités tchadiennes veulent contrôler une bonne fois pour toutes, à travers un déploiement massif de ses forces armées. Espérons que cela pourra ramener un peu de paix et de sérénité dans cette région pour le bien des populations.