46 600 manifestants répartis sur toutes les régions de France, contre 41 000 la semaine précédente, ce sont des chiffres donnés par le Ministère de l’intérieur, alors pour un mouvement qui soit disant s’essouffle, on s’aperçoit que les Gilets Jaunes se remobilisent et se structurent. Mais comme d’habitude encore une fois, il faut revoir ces chiffres à la hausse car les Gilets Jaunes ne décolèrent pas. La plupart des défilés se sont déroulés dans le calme et comme d’habitude des heurts ont éclaté en fin de journée lors de la dispersion des cortèges, comme à Toulouse, où les CRS ont été la cible de Jets de projectiles selon la préfecture. Le Ministre de l’intérieur Christophe Castaner trouve intolérable les dégradations commises en marge des rassemblements de Clermont-Ferrand, Rouen, Montpellier..
A Clermont-Ferrand, où toutes les boutiques étaient fermées pour l’occasion, dans la crainte de la présence de casseurs, des heurts ont éclaté dès l’après-midi. Trente-trois personnes ont été interpellées, dont 16 placés en garde à vue, neuf manifestants et un policier ont été blessés. A Bordeaux, manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés pendant une petite demi-heure en fin de manifestation. Ces heurts ont fait quelques blessés, souvent soignés sur place par les pompiers. En fin de journée, selon la police plusieurs interpellations ont eu lieu dans de nombreuses villes : 28 ont été arrêté à Paris, 15 à Rennes au moment de « contrôles et fouilles préventives », 12 à Lyon.
A Epinal, où environ 1.600 personnes ont manifesté, le défilé a été émaillé de heurts : les grilles de la préfecture ont été arrachées et des vitres cassées.
Après des insultes contre l’intellectuel Alain Finkielkraut, traité de « sale sioniste » lors de l’acte 14, partout dans tous les cortèges, les manifestants ont réaffirmé leur détermination et le caractère protéiforme de leur lutte contre la politique d’Emmanuel Macron, hors du champ politique traditionnel et sans chef. A Bordeaux, la marche s’est ébranlée derrière une grande banderole « Nous n’avons pas d’armes, vous n’avez pas d’âme ». « Politicards tous des tocards, smicards au pouvoir, smic à 1850 euros net », pouvait-on lire sur une pancarte à Lille. A Paris la « marche dans les beaux quartiers » a débuté à midi sur les Champs-Elysées, point névralgique de la mobilisation parisienne chaque week-end, pour gagner le Trocadero. Quelques bombes lacrymogènes ont été tirées sur l’esplanade encore en fin de journée pour disperser le cortège aussi je me demande pourquoi la police disperse les gens avec des lacrymos.
Emmanuel Macron qui a lancé mi-janvier un grand débat national pour tenter de sortir de cette crise inédite : doléances et propositions parmi lesquelles le RIC reste le plus populaire seront recueillies jusqu’au 15 mars avant des décisions du pouvoir.
Populaires aussi, les pancartes « Macron rend le pognon » ou « Macron, démission ». Le chef de l’Etat est depuis le début du mouvement la cible privilégié des slogans et des chants des manifestants. Mais à mon avis ce débat n’est juste qu’un leurre afin de déguiser une campagne électorale sur le dos du contribuables, pour les élections européennes de mai 2019, les manifestations reprendront de plus belle.
Priscillia Ludosky, une des figures du mouvement, avait choisi Chambord pour manifester et le pique-nique géant organisé devant le Château: un pied de nez à Emmanuel Macron qui y avait fêté ses 40 ans fin décembre 2017. Les manifestants étaient encore très mobilisés en province, ils étaient des milliers à Bordeaux (3.500 selon la police), à Toulouse (3.000 selon la police), entre 2.500 et 5.000 à Clermont-Ferrand, 2.000 à Rennes, 1.500 à Montpellier, plus d’un millier à Marseille et à Caen (selon la préfecture), 900 à Nantes, 350 à Saint-Etienne.
Et à mon sens le mouvement est loin de s’essouffler, je suis même certaine qu’il s’amplifiera quand le semblant de grand débat sera terminé, car le reste des français s’apercevront qu’ils ont été floués !
Le gouvernement aurait dû éviter de prendre le peuple pour des marionnettes ou des vaches à lait ! La suite à l’Acte 16 !! Paola