Aujourd’hui, de plus en plus de femmes se mobilisent pour briser le silence qui entoure cette pratique ! Le repassage des seins, consiste à brûler la poitrine des adolescentes pour » stopper la croissance des seins et ainsi éloigner le regard des hommes « . Il faut savoir que le repassage des seins fait des millions de victimes au Cameroun et aussi dans plusieurs pays d’Afrique. Au Cameroun, une coutume ancestrale consiste à masser les seins naissants des jeunes filles en pleine croissance afin de freiner le développement de leurs poitrines. Encore aujourd’hui, cette pratique est utilisée dans de nombreux foyers. Mais cette pratique va encore plus loin ! 24% des Camerounaises auraient déjà subi cette mutilation.
La technique, archaïque, consiste à se servir d’objets préalablement chauffés au cœur d’un brasier, tels que la pierre à écraser utilisée en cuisine, le pilon, la louche, la spatule ou encore des noyaux de cerises. Le but ? Masser les seins pour les faire disparaître. Une opération douloureuse qui se réalise dans l’intimité familiale, en ville comme à la campagne, chez les plus défavorisées comme chez les plus aisées. Ce qui explique en partie le silence qui entoure cette coutume.
Le repassage des seins est largement pratiqué au Cameroun. Le phénomène est courant dans la communauté chrétienne et chez les animistes du sud du pays, moins dans le nord musulman, où seulement 10% de femmes sont concernées. On trouve également des traces de cette pratique en Guinée-Bissau, et dans des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, comme le Tchad, le Togo, le Bénin et la Guinée.
Deux anthropologues camerounais, le Dr Flavien Ndonko et Germaine Ngo’o, ont souhaité lever le voile sur cette pratique qui concerne des filles âgées de 12 ans en moyenne et qui s’apparente à de la torture.
Les chiffres sont édifiants : une fille sur quatre serait touchée par cette pratique, 53% des adolescentes seraient concernées dans la province de Douala, le long du littoral atlantique, soit près de 3,8 millions de jeunes filles en tout. Dans 58% des cas, le «repassage des seins» serait pratiqué par les mères elles-mêmes.
Afin d’éviter de parler sexualité avec leurs filles, des mères préfèrent la mutilation pour protéger leur enfant en cachant la vérité au père de famille tout cela au nom d’une protection utopique et la pratique censée protéger du viol s’est généralisée et banalisée à tel point que 7% des filles le font elles-mêmes. C’est juste navrant qu’au 21ème siècle des pratiques d’un autre âge soit courante sans que même le gouvernement ne fasse rien pour l’en empêcher… Vraiment dommage pour toutes ces jeunes filles dont la vie est marquée à jamais laissant une trace indélébile sur leur corps et ne pourront même pas avoir la joie d’allaiter un enfant ! Paola
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