Je vous en parlais hier, l’affaire Monsanto avait été mis en justice par un jardinier Monsieur Dewayne Johnsonqui avait utilisé le Glyphosate & rondup (herbicide puissant) de 2012 à 2014 dans le cadre de son travail, la justice de Los Angeles a tranché et le grand ponte agrochimie Monsanto vient d’être condamné à verser la somme près de 290 millions de $ à la victime.
La Société du groupe aurait caché que le rondup était potentiellement dangereux pour la santé sachant qu’en 2015, OMS avait fait un rapport à ce sujet en annonçant qu’il était cancérigène probable. Déjà plus de 5 000 dossiers concernant des personnes ayant une maladie en lien avec le glyphosate ont également entamé procédure contre la Sté américaine Monsanto.
Ce qui est surprenant c’est qu’au mois de mars, la France & l’Europe qui voulait interdire ces produits ont fait subitement machine arrière pour étaler le retrait de ce produit en France, le gouvernement a promis d’interdire le glyphosate «dans ses principaux usages» d’ici 2021, et «pour tous les usages» d’ici cinq ans. Par ailleurs, plusieurs actions en justice sont en cours.
Il faut savoir que depuis juin, le géant allemand Bayer qui a racheté Monsanto, (60 milliard de $) est visé par une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Lyon pour « administration de substances nuisibles » suite à la découverte de glyphosate dans du miel. C’est un syndicat d’apiculteurs qui avait porté plainte. À l’automne 2017, un juge français, qui jugeait des militants poursuivis pour avoir peint des bidons d’herbicide contenant du glyphosate, a saisi lui aussi la justice européenne sur la dangerosité de ce produit.
En 2009, la Cour de cassation avait déjà condamné Monsanto à 15.000 euros d’amende pour « publicité mensongère » car le géant américain vantait le Roundup comme « biodégradable ». Après deux ans de débat particulièrement houleux, les Etats membres de l’Union Européenne ont renouvelé pour 5 ans la licence du glyphosate, malgré la dangerosité du produit !
La Commission européenne, organe exécutif de l’Union, a mis en avant le feu vert de ses agences scientifiques, l’Agence européenne de sécurité alimentaire (l’Efsa) et l’agence européenne des produits chimiques (l’Echa), qui n’ont pas classé la substance comme cancérigène. Mais l’indépendance de l’Efsa a été mise en doute, puisqu’elle a été accusée d’avoir recopié 100 pages d’une étude du chimiste allemand, dans son dossier d’évaluation du produit de 2015. La Société Monsanto a fait appel, mais je ne doute pas une seconde que la justice appuiera la première instance et que ce géant agrochimie sera condamné ! Affaire à suivre ! Paola