Les corps de plusieurs personnes ont été retrouvés dans trois fosses communes situées dans des localités du centre du Mali. Les organisations de défense des droits de l’homme et des habitants dénoncent des exécutions sommaires qui auraient été menées par l’armée malienne. Le ministère de la Défense dément ces accusations. Ce sont 25 personnes qui ont été retrouvés dans ces fosses dans le centre du Mali après une série d’arrestations menée par l’armée la semaine dernière. L’association de défense des droits des populations pastorales Kisal affirme dans un communiqué que lors d’une opération de l’armée malienne dans les localités de Kobaka et Nantaka, au centre du Mali, 25 personnes issues de la communauté peule ont été arrêtées.
Ce sont les riverains alertés par les coups de feu qui ont effectué par un ratissage des environs. Ils ont donc découvert trois fosses communes contenant au total 25 corps, selon Kisal, qui a donné une liste nominative de 18 personnes identifiées. L’armée dément les accusations d’exécutions sommaires !
Dans la première fosse, il y avait sept corps. Dans la deuxième treize, et cinq autres dans la troisième, a précisé Oumar Diallo, membre de Tabital Pulaaku, principale association de la communauté peule au Mali. Sollicitée par l’AFP, une source au ministère de la Défense a démenti ces accusations d’exécutions sommaires, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte. Un porte-parole du ministère a également récusé le terme d’exactions de l’armée. La zone en question serait dangereuse, et des militaires maliens en visite auprès de leurs familles y ont perdu la vie, a-t-il affirmé, faisant état de la présence de terroristes et d’hommes armés non identifiés. Les Peuls sont restés avec eux !
Selon un habitant de Nantaka, des militaires maliens ont, à leur arrivée dans le village, commencé par arrêter toute personne qu’ils rencontraient. Ils ont récupéré leurs téléphones portables ainsi que leurs cartes d’identité. C’est après que les Songhaï ont été libérés, mais tous ceux qui sont peuls sont restés avec eux, a déclaré Hama Kelly. Le gouverneur de la région de Mopti, le général Sidi Alassane Touré, a dit ne pouvoir faire aucun commentaire. « Une unité de l’armée est dans la zone, j’attends son retour pour faire le point » a-t-il indiqué. Je crois qu’il faut que nous suivions cette affaire au plus près, car si cela s’avère véridique, il est inadmissible que des militaires fassent la justice eux mêmes, car faisant cela ils déshonorent l’uniforme qu’ils portent ! Paola