Et voilà chers(es) amis(es), ce week-end est terminé, aussi je vais fermer en douceur le site en vous parlant ce soir de notre ami écrivain HAMADOU DIARRA qui narre la vie en Afrique comme personne ! Je partage avec vous un de ces écrits qui s’intitule
« Un grand père fou amoureux » ! Je vous laisse découvrir et je vous souhaite à toutes & tous une douce soirée remplie d’amour et de tendresse ! A demain ! Paola !
Un grand père toujours fou amoureux…
Comme une houri, de ses attraits, il décrit sa femme
Quand elle était encore jeune et vive dans l’âme
De ses tresses à ses chaînes de cheville
Qui n’avait rien de commun avec les autres filles.
De l’éclair de son sourire a la blancheur de ses yeux
De la douceur de son corps à la noirceur de ses cheveux
De la fluidité de ses mots à la douceur de sa voix
De la lenteur de sa démarche au silence de ses pas
De ses colliers en perle à ses bracelets en or
De ses habits,ses chaussures…à tous ses conforts
De toutes les femmes du village, jeunes ou vieilles
Elle n’avait pas de pareille
Qu’elle était belle,voire même la plus belle
Pour que de village en village les hommes se donnent de ses nouvelles
Et pour avoir sa main,il m’a fallu une grande chance
Oui,la chance d’être son cousin même sans grandes compétences.
Et la grande mère, attentive à l’écoute de sa propre histoire
Était assise a côté de son beau parleur des soirs
Nostalgique de ces nuits de balafon, de kôtèba, de djémbé…
Où elle était à chaque fois élue reine de la soirée
Ces mains de henné à la beauté divine
Qui cassait les bois, pilait le mil et faisait la cuisine
Sans force encore et accablantes
Étaient toutes devenues tremblantes.
Et Ces pieds qui pouvaient tenir des heures de marche
Sans trébucher ni changer de démarche
Alourdis par des années d’aller retour
Peinaient à parcourir maintenant la grande cour.
Mais malgré l’âge avancé de sa vieille femme,
Du feu de l’amour, son cœur restait toujours dans la flamme.
Et même au milieu de ses petits enfants, sans honte,
Plus fier et plus heureux, il le raconte.
De cette histoire à deux, il aimerait encore
En y changeant juste quelque rares moments de désaccord
Tout seul et rien qu’avec elle,
Tout encore revivre de plus belle
Mais, bouche édenté,regard brisé
Peau ridée, cheveux grisés
Le temps quand il tient l’âge,
De ses mains,seul la mort nous soulage.
@Hamadou Diarra (TDR)