J’ai trouvé cet article sur un groupe dont je suis administrateur, je vous le livre tel qu’il a été écrit ! Mais on constate dans cet article que lorsque l’on veut, qu’on a de l’ambition, que l’on veut avancer, alors on fait comme ce jeune homme… Voilà l’histoire…. Elève en classe de seconde, Annour Adam Mahamouth, 20 ans, a démarré sans fonds. Il possède aujourd’hui un poulailler de 500 poulets de chair.
Orphelin de père depuis plus d’une dizaine d’année, Annour Adam Mahamouth, communément appelé Nour, n’a qu’une source de revenus: la vente des produits aviaires. Une activité qui lui procure de quoi survivre, prendre en charge sa famille et financer ses études. « Je n’ai pas fait une école d’agronomie, encore moins, une formation en élevage. J’ai appris en aidant les autres. Je me renseigne chaque fois que je suis avec les ainés, je pose des questions et je fais de mon mieux pour ne pas oublier. C’est ainsi que je m’y suis lancé progressivement, tout en gardant contact avec eux » relate-t-il.
A ses débuts, ce jeune éleveur a commencé par la collection des poussins mourant, abandonnés par les éleveurs, qu’il a réussi à ramener à la vie. Les survivants vont bénéficier des soins appropriés et nourris aux déchets ménagers. « Quand il y a production d’aliment, je viens poliment aider ceux qui travaillent dans l’usine et à la fin, je ramasse les aliments tombés. Quelques fois, je demande aux producteurs eux-mêmes quelques kilos d’aliment pour ma ferme. C’est ainsi qu’avec les premières expériences, j’ai pu faire des économies pour avancer » se rappelle-t-il. Grâce à sa persévérance, cet éleveur qui ne disposait d’aucun fonds, est aujourd’hui à la tête d’un poulailler de près de 500 poulets.
Autrefois démarcheur, il est devenu au fil des années fournisseur et employeur. Ses clients sont les hôtels, les ménages, les particuliers et tout consommateur du poulet. Ses prix varient de 2.000f à 3.000f, selon le poids et l’âge de la volaille. « Mon papa me disait que pour aller loin dans la vie, il faut être aimable, serviable avec tout le monde tout en respectant ses principes personnels. Aller doucement est ce qui nous donne de l’assurance à bien voir et corriger nos erreurs. Il ne faut jamais abandonner quand on sait qu’on est sur le bon chemin » conseille Annour Adam Mahamouth.
Fils de la sentinelle de la Société Nationale de Production Animale (Sonapa), l’unique structure de production aviaire à N’Djamena, devenue Coopérative des Producteurs pour le développement de l’Elevage (C.P.D.E), il a su en tirer un avantage. Entre autres, l’apprentissage de la composition des aliments des poulets, la réception des poussins, les démarches de liquidation, les stratégies de clientèle. « Mon père m’a confié que la clé de l’apprentissage est la curiosité, la bonne. Toujours chercher à comprendre. Ne rien lâcher au cours de route et être aimable avec les gens, qu’importe leur caractère. C’est difficile mais je tiens encore le coup » affirme ce jeune éleveur.
En dépit des difficultés qu’il connait, Annour Adam Mahamouth, attend réaliser des grandes choses. « Je compte agrandir mon poulailler, mais, je n’ai pas assez d’espace pour le faire. Avec le temps, je vais construire sur un terrain personnel mon poulailler avec une capacité conséquente. Je rêve de faire partie des grands éleveurs du Tchad, et inch’allah (Dieu voulantndlr) j’y arriverai. Je fais tout cela pour ma famille et pour financer mes études. C’est une activité de grands risque, où un faux pas nous fait tomber au plus bas de l’échelle, mais j’ai espoir que ça va s’améliorer, malgré la concurrence », pense Annour. .
Les difficultés majeures auxquelles il est confronté, sont entre autres, selon cet éleveur, la cherté des denrées de première nécessité pour l’alimentation de la volaille, l’accessibilité au fonds pour se développer, la clientèle qui se fait de plus en plus rare. « Les poulets congelés importés, est un obstacle pour les producteurs locaux. Nous sommes oubliés et produisons à perte. Les poulets congelés importés coûtent moins chers que ce que nous élevons sur place. Nous comptons mener des campagnes pour sensibiliser les Tchadiens à consommer le poulet local et frais » dit Annour. Marabeye Archange, N’Djamena-Tchad (Source Agripreneurdafrique)