L’ONU et les ONG ont tiré la sonnette d’alarme, début avril, sur la situation humanitaire dans les régions anglophones du Cameroun. Depuis plus d’un an, le pays est secoué par une crise socio-politique sur fond de séparatisme.
Prises entre deux feux, les populations des deux régions anglophones du Cameroun, où s’affrontent depuis plusieurs mois l’armée et les séparatistes anglophones, font face à des besoins humanitaires grandissants dans des zones très difficiles d’accès pour les ONG.
Il y a « de nombreux besoins humanitaires » pour les cinq millions d’habitants des régions anglophones, explique à l’AFP Allegra Maria Del Pilar Baiocchi, coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Cameroun. La crise a « un impact sur les civils qui va au delà des violences : un impact sur la santé, sur l’emploi », affirme-t-elle.
Depuis plus d’un an, les régions camerounaises du nord-ouest et du sud-ouest sont secouées par une profonde crise socio-politique alimentée par des velléités séparatistes.
Selon les estimations de l’ONU, il y aurait « des dizaines de milliers » de déplacés internes dans les régions anglophones. Dans les deux seuls arrondissements de Mamfe et Kumba (région du Sud-Ouest), parmi les plus touchés par la crise, l’ONU estime à 40 000 le nombre de déplacés internes. Mais il est « impossible » de connaître le nombre exact de civils déplacés, selon une source humanitaire, qui ajoute : « l’accès est impossible en zones anglophones, on ne sait pas ce qu’il s’y passe ». (Info France24)