Une double attaque coordonnée a eu lieu, vendredi matin, à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. La première a visé, peu avant dix heures, l’ambassade de France. Selon nos informations, quatre hommes armés auraient tenté de pénétrer dans les locaux de la chancellerie, sans y parvenir. Un intense échange de tirs a éclaté entre les assaillants et les gendarmes burkinabés protégeant les locaux.
En parallèle, un second raid a eu lieu à environ un kilomètre de là, près de l’Institut français Georges Mélière et l’état-major général des armées. Une violente explosion a été entendue et a détruit un pan du bâtiment. Des photos postées par des habitants de la capitale sur Twitter montraient des épaisses colonnes de fumée noire s’élevant de plusieurs bâtiments.
Au moins 28 personnes ont été tuées dans cette attaque, assurent des sources sécuritaires françaises. Au moins 85 personnes ont également été blessées, selon le directeur central des services de santé de l’armée burkinabè. Aucune victime française n’est à déplorer, affirme une source diplomatique. Le gouvernement a donné un bilan provisoire de «six assaillants abattus, sept décès côté forces de défense et de sécurité, six blessés dont deux civils». Il a condamné des «actes lâches et barbares» et invité «les populations à garder le calme et à collaborer avec les forces de défense et de sécurité».
Peu avant 14 heures (heure française), le service d’information du gouvernement burkinabé a déclaré que cet assaut visait bien l’ambassade de France et l’état-major des armées. «La situation est sous contrôle concernant les emprises diplomatiques françaises», avait alors indiqué l’entourage du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. «Les forces françaises au Burkina sont intervenues en soutien à l’action de l’armée burkinabé, elles n’ont pas pris part directement à l’action», a affirmé à l’AFP le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’État-major de l’armée française,
«Le président de la République suit très attentivement ce qui se passe, il est tenu informé en direct par ses équipes de l’évolution de la situation», a indiqué l’Élysée. De son coté, le parquet de Paris a annoncé ouvrir une enquête pour «tentative d’assassinat terroriste». Une enquête de flagrance a été ouverte pour tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle», a précisé le parquet, compétent car l’attaque a visé des ressortissants et des intérêts français. (Source Le Figaro.fr)