Le Premier ministre a demandé à la coalition arabe d’intervenir, ce dimanche. Des séparatistes se sont emparés du siège du gouvernement à Aden, faisant au moins 15 morts, dont trois civils, et 33 blessés, selon un bilan recueilli par l’AFP auprès de quatre hôpitaux. Ce dimanche, des séparatistes se sont emparés du siège transitoire du gouvernement à Aden, deuxième ville du Yémen, après des affrontements meurtriers avec l’armée loyaliste, selon des sources sécuritaires. Les incidents ont éclaté lorsque des unités de l’armée loyale au président Abd Rabbo Mansour Hadi ont tenté d’empêcher les manifestants séparatistes d’entrer dans la ville pour exiger le départ du gouvernement. Ces combats ont fait ont fait au moins 15 morts, dont trois civils, et 33 blessés, selon un bilan recueilli par l’AFP auprès de quatre hôpitaux.
Des affrontements à l’arme lourde
Dans une déclaration, le Premier ministre du Yémen, Ahmed ben Dagher, a aussitôt dénoncé un « coup de force » séparatiste et demandé à la coalition sous commandement saoudien, présente dans la ville, d’intervenir pour éviter le chaos.
« Nous espérons et attendons que les Emirats arabes unis et tous les membres de la coalition (arabe intervenant au Yémen en soutien au gouvernement) s’occupent de cette crise qui se dirige vers une confrontation militaire totale. C’est la condition pour sauver la situation. »
Des affrontements entre les militaires gouvernementaux et des forces de sécurité favorables au mouvement séparatiste du sud, à l’arme lourde, se poursuivent dans plusieurs quartiers de la ville portuaire d’Aden. Les écoles et les magasins ont fermé leurs portes dès les premières heures de la matinée, selon des habitants.
Un conseil de transition
L’ancien gouverneur d’Aden, Aidarous al-Zoubaidi, limogé en avril 2017 par le président Abd Rabbo Mansour Hadi, avait annoncé en mai la mise en place d’un Conseil de transition du sud, placé sous sa présidence pour « diriger les provinces du sud et les représenter à l’intérieur et à l’extérieur » du pays. Le Mouvement sudiste (séparatiste) est très puissant et ses relations sont tendues depuis l’année dernière avec le gouvernement, qui s’est repositionné à Aden, après avoir été chassé en septembre 2014 de la capitale Sanaa, conquise par des rebelles Houthis soutenus par l’Iran. Le gouvernement du président Hadi est soutenu militairement depuis mars 2015 par une coalition dont des forces saoudiennes et émiraties sont présentes à Aden. Dès samedi soir, cette coalition a diffusé un communiqué exprimant son inquiétude et appelant au « calme » et à la « retenue ». (Source OuestFrance)