Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu hier à Alger l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Horst Kohler, qui effectue sa première tournée dans la région. L’audience s’est déroulée en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. Rappelons que Horst Kohler est la troisième personnalité que le président de la République a reçu, ces derniers jours après le Premier ministre russe Dmitri Medvedev et le diplomate algérien et ancien ministre des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi,vactuellement membre du Groupe des Sages de l`Union africaine et membre du Comité des sages (Global elders) institué par feu Nelson Mandela.
Déjà en 2016 le Chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, a lors d’une réunion restreinte consacrée à la situation sécuritaire dans le sud du pays, convoqué le général Athmane Tartag, le patron des services de renseignements de ce pays d’Afrique du Nord. Abdelaziz Bouteflika, selon TSA qui reprend un communiqué de la présidence de la République publié via l’agence officielle APS, a présidé, le mardi 28 juin 2016 à Alger, une réunion restreinte consacrée à la situation sécuritaire dans le sud du pays. Le site algérien précise que le général Athmane Tartag, le patron des services de renseignements algériens participe à cette réunion, tenue en présence également du Directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel et du chef de la gendarmerie Nouba Menad.
Avaient également pris part à cette réunion, le chef du gouvernement algérien, Abdelamalek Sellal, le directeur de Cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le conseiller spécial du président de la République, Tayeb Belaiz, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’Armée, Ahmed Gaïd Salah, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, le ministre des Affaires maghrébines et de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, le ministre de l’Habitat de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune.
A noter que c’est la toute première fois que le général Athmane Tartag, le patron des services de renseignements algériens, est convoqué par le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika pour prendre part à une pareille réunion qui ne cache point son importance.
Rappelons que la sécurité dans le sud du pays est primordiale de plus la crise latente des relations Algéro-marocaines a été dopée par les propos tonitruants de Abdelkader Messahel, chef de la diplomatie algérienne devant les entrepreneurs du FCE hier à Alger sur les liens présumés entre les institutions bancaires marocaines et le blanchiment de l’argent de la drogue.
Les autorités marocaines ont convoqué le chargé d’affaires algérien à Rabat et exigé des explications sur les déclarations du ministres des AE algérien. Il lui a été signifié « le caractère irresponsable, voire « enfantin », de ces déclarations, émanant de surcroît du chef de la diplomatie algérienne, censé exprimer les positions officielles de son pays au niveau international », selon les termes du communiqué largement relayé par la presse marocaine. L’ambassadeur du royaume du Maroc à Alger à été également convoqué pour consultations.
La diplomatie marocaine estime que « les propos tenus par le Ministre algérien sur des institutions bancaires et la compagnie aérienne nationale, témoignent d’une ignorance aussi profonde qu’inexcusable des normes élémentaires du fonctionnement du système bancaire et de l’aviation civile, tant à l’échelon national qu’international ».
Pour les Marocains « ces allégations mensongères ne peuvent justifier les échecs ou cacher les véritables problèmes économiques, politiques et sociaux de ce pays, et qui touchent de larges franges de la population algérienne, notamment la jeunesse ». Et d’ajouter « l’engagement pour l’Afrique ne peut être réduit à une question de ressources financières, sinon l’Algérie avec ses pétrodollars aurait pu réussir. Il s’agit plutôt d’une vision claire, volontariste et agissante, ayant foi dans les pays et peuples frères de l’Afrique et investissant en un avenir commun à leur côté ». Espérons que cette cris s’aplanira et que tout rentrera dans l’ordre ! Paola