La plus jeune des prix Nobel de la paix s’étonne du mutisme de la « Lady » face aux violences perpétrées contre la minorité musulmane rohingya.
Entre prix Nobel de la paix, on ne s’épargne pas. La jeune lauréate Malala Yousafzai interpelle ce lundi 4 septembre son homologue Aung San Suu Kyi pour sa gestion controversée du drame de la minorité des musulmans rohingyas en Birmanie.
« Chaque fois que je regarde les informations, j’ai le cœur brisé face aux souffrances des musulmans
My statement on the #Rohingya crisis in Myanma
rohingyas de Birmanie », écrit la jeune Pakistanaise sur son compte Twitter, suivi par près de 850.000 personnes.
« Ces dernières années, je n’ai cessé de condamner le traitement honteux dont ils font l’objet. J’attends toujours de ma collègue prix Nobel Aung San Suu Kyi qu’elle en fasse de même », ajoute la jeune femme qui s’apprête à devenir étudiante à Oxford, comme son homologue birmane quelques dizaines d’années plus tôt.
Alors que les rebelles de l’Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA) assurent défendre les droits bafoués des Rohingyas, Aung San Suu Kyi reste silencieuse, malgré un bilan de 400 morts. Seul son service de presse distille depuis dix jours des photos de membres des forces de l’ordre tués à l’arme blanche accompagnés de commentaires acerbes contre les médias internationaux, accusés de ne pas désigner systématiquement les attaquants rohingyas comme des « terroristes ».
Aung San Suu Kyi limite ses apparitions publiques au strict minimum depuis son arrivée à la tête du gouvernement début 2016 et ne parle quasiment jamais à la presse. Ce lundi 4 septembre, la « Dame de fer » a rencontré la chef de la diplomatie indonésienne, Retno Marsudi, envoyée pour tenter de faire pression sur la Birmanie. Seules quelques photos de la rencontre ont été diffusées par le pouvoir birman, sans aucune mention des dizaines de milliers de réfugiés ou des violences imputées à l’armée…
« La violence et cette crise humanitaire doivent cesser immédiatement », avait lancé dimanche 3 septembre le président indonésien Joko Widodo, en annonçant cette mission diplomatique. Dimanche 3 septembre, quelques heures avant cette déclaration, un cocktail Molotov a été jeté sur l’ambassade de Birmanie à Jakarta, sans faire de blessés. Dans le monde musulman, la colère gronde. Plusieurs pays de la région – au premier rang desquels l’Indonésie –sont inquiets de la colère croissante de leur population. Au Pakistan, le ministère des Affaires étrangères appelle la Birmanie à enquêter sur les accusations d’atrocitéscommises contre cette minorité, considérée par l’ONU comme une des plus persécutées au monde.
« La situation terrible de nos frères et sœurs rohingyas doit être améliorée pour le bien de la Birmanie et de toute la région », appelle de son côté le Premier ministre de Malaisie, Najib Razak.
Avant Malala et les responsables des pays musulmans de la région, plusieurs voix se sont élevées ces dernières semaines pour tenter de faire sortir Aung San Suu Kyi de sa réserve. En vain.
Une commission internationale dirigée par l’ex-secrétaire général de l’ONU Kofi Annan avait appelé le 24 août, veille du début des hostilités, la Birmanie à donner plus de droits à sa minorité rohingya, faute de quoi elle risque de « se radicaliser ».
Fin novembre, le pape François doit se rendre en Birmanie. Ardent défenseur de la cause rohingya, le souverain pontife aura la lourde tâche de réveiller une Aung San Suu Kyi bien trop silencieuse. (Source l’Obs)
Que doit-on penser de cette attitude ? Lâcheté, peur de représailles ? Pourtant Malala n’est qu’une jeune fille qui a subit dejà des violences physiques à son encontre, qui a su remonter la pente et qui depuis toujours plaide la cause des plus faibles, défend le droit des femmes, une jeune femme courageuse qui ose dire tout haut ce que des gouvernements lâches ne disent pas et qui plus est ferme les yeux hypocritement sur les assassinats de Birmanie ! Qui d’autres comme elle plaidera la cause des birmans, qui déjà en 2013 avait subit un nettoyage ethnique avait été perpétré par « Les Bamars qui se considèraient comme les seuls vrais Birmans » !!! Oui, qui s’indignera contre ces assassinats de masse, qui aura le courage qu’à Malala ? Qui ??? Paola