Actuellement 85 000 cas de choléra atteint gravement la Somalie, l’Ethiopie et le Yemen. Des pays dans lesquels de profonds conflits freinent l’accès à l’aide humanitaire. L’approvisionnement en eau salubre et la mise en place d’assainissement, essentiels pour bloquer cette infection à transmission hydrique, reste insuffisante. Le 11 mai, Médecins du Monde fait appel à la réaction urgente de la communauté internationale et demande à la communauté internationale une augmentation des financements et une mise en place de stratégies politiques visant à résoudre les conflits.
Provoqué par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae, le cholera entraîne des épisodes de diarrhée aqueuse aiguë associés à une déshydratation intense. Sans traitement, cette infection peut entraîner la mort. Chaque année, entre 1,3 million de 4 millions de cas sont enregistrés.
En Somalie, le choléra est à l’origine de 36 000 contaminations et 500 décès depuis janvier 2017. Dans le même temps, la guerre civile a freiné l’aide humanitaire. « Nous sommes très préoccupés par la perspective de l’augmentation des cas de choléra engendrés par le début de la saison des pluies », s’est exprimée Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde. L’Association a mis en place deux équipes mobiles à Bosaso (ville située dans le nord de la Somalie) et est aussi investie dans 8 centres de santé et l’hôpital de la ville.
En Ethiopie, 29 000 cas ont été répertoriés dans 3 régions depuis janvier 2017 : Warder/Dollo concentrant 72% des cas, Degehabut (14%) et Korahe (7%). Et 40 000 nouvelles infections pourraient potentiellement se déclarer dans le prochain trimestre. En urgence, Médecins du Monde va prochainement « déployer des équipes sur le terrain et distribuer des kits d’hygiène, du matériel médical, de la nourriture et dépister la malnutrition ». Des centaines de personnes ont, par ailleurs, été prises en charge en région Afar dans le district de Dawe.
Le Yemen aussi fragilisé ! Le 27 avril, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) alertait sur le caractère urgent de la situation au Yemen. L’agence onusienne dressait le bilan humain de l’épidémie de choléra débutée dans le pays en octobre 2016.
Aujourd’hui, plus de 20 000 cas et 100 décès sont suspectés, Enfin, en 11 jours, 34 personnes ont perdu la vie des suites du choléra dans ce pays fragilisé par la guerre. le manque d’eau potable est un facteur déterminant pour aider toutes ces populations et j’espère de tout cœur que les Médecins du Monde pourront faire au mieux pour enrayer la perte des vies humaines ! Paola