À Abidjan, la capitale économique ivoirienne qui abrite aussi le siège de la présidence, du gouvernement et du Parlement de ce pays d’Afrique de l’Ouest, a vécue ce samedi une situation tendue ! Un présentateur sur la télévision nationale a affirmé que «Des tirs ont été entendus ici à Abidjan à la caserne d’Akouédo» pendant que des soldats bloquaient l’accès à un carrefour stratégique situé près de ce camp militaire, dans le quartier chic de Cocody.
En effet, des militaires installés sur des carrefours, certains portant des cagoules pour dissimuler leur visage, demandaient aux automobilistes de faire demi-tour, créant parfois une panique chez les habitants. Selon des images diffusées à la télévision nationale samedi soir, le calme était cependant revenu devant le camp où la circulation a repris et des militaires du groupement de la sécurité présidentielle (GSPR), un corps d’élite, puissamment armés sillonnaient le quartier désert du Plateau, siège de la présidence ivoirienne.
Cette situation est inédite à Abidjan depuis décembre 1999, où la mutinerie des militaires avait débouché sur la chute de l’ex-président Henri Konan Bédié (1993-1999), tandis que la crise politique qui avait abouti à la coupure du pays en deux entre 2002 et 2011 (et à l’intervention de la France pour séparer les belligérants) est encore dans toutes les mémoires. Alassane Ouattara, qui s’était rendu samedi au Ghana pour l’investiture du nouveau chef de l’État, avait ensuite regagné Abidjan dans l’après-midi. Un conseil des ministres extraordinaire sur cette crise s’était tenu en fin de journée.
Dans une brève allocution télévisée en début de soirée, le président ivoirien, Alassane Ouattara, avait annoncé son «accord pour la prise en compte des revendications relatives aux primes et à l’amélioration des conditions de vie des soldats», précisant : «Ayant marqué mon accord, je demande à tous les soldats de regagner leurs casernes pour permettre l’exécution de ces décisions dans le calme.» Malgré cela, des militaires en colère avaient empêché le ministre et sa délégation de quitter la résidence du sous-préfet en tirant des rafales de Kalachnikov et à l’arme lourde.
Les mutins qui retenaient le ministre ivoirien de la Défense, Alain Richard Donwahi, samedi soir, l’ont finalement libéré vers 23h après que le Président Alassane Ouattara eut annoncé qu’un accord avait été trouvé sur leurs revendications, pour sortir de deux jours de conflit.. Je pense que Mr Ouattara a eu l’intelligence de céder aux revendications des soldats, car comme on peut le constater, ici comme au Cameroun par exemple, les militaires sont payés au lance pierre et pour ceux sensés protéger les pays, c’est juste inadmissible !!! Enfin ce n’est que mon point de vue !!!! Paula