Au Burkina Faso, les députés ont adopté deux projets de loi portant sur les forces armées. Désormais aucun militaire ne pourra faire de la politique ou ne pourra exercer la fonction de chef coutumier. Afin d’éviter toute confusion avec cette interdiction faite aux militaires de se lancer dans la politique, le projet de loi précise qu’un militaire peut être nommé au sein d’un gouvernement ou occuper des hautes fonctions de l’Etat.
Avec ce nouveau projet de loi, un militaire peut désormais occuper de hautes fonctions au sein de l’administration burkinabè. Adoptée sous la transition, la loi portant statut du personnel des forces armées, obligerait les militaires à quitter l’armée après une nomination dans un emploi de fonctionnaire civil ou d’agent des collectivités territoriales. Ce qui est à mon sens tout à fait logique !
Toutefois, ce nouveau projet de loi précise que le militaire appelé aux hautes fonctions administratives ou ministérielles doit éviter des prises de positions politique ou partisane. A mon avis ce ne doit pas être facile quand même !! Il ne saurait non plus adhérer à un parti politique ou à un regroupement politique. Avec ce projet de loi, « plus jamais aucun militaire ne pourra faire de la politique au Burkina Faso», s’est satisfait le ministre de l’Administration du territoire et de la Sécurité intérieure (MATDSI). Et puis comme ça, cela évite les coupes d’Etat… Enfin pas sur !!!
Autre problème résolu par les parlementaires : l’avancement des personnels des forces armées. Avec ce projet de loi, l’avancement ne peut se faire qu’au grade immédiatement supérieur contrairement à la précédente loi, qui avait permis à l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida de passer du grade de lieutenant-colonel à celui de général de division. C’est sur en France les grades sont au mérite, tu es bidasse, puis tu passes 1ère classe, puis caporal, caporal chef et ensuite sergent et sergent chef etc etc…… Ou alors dans les écoles militaires tu peux passer les concours pour accéder plus vite à un grade supérieur, mais tout est au mérite pas au piston !!!
Selon Simon Compaoré, ministre de la Sécurité intérieure, ce sont « le flou et les non-dits » dans les textes qui avaient créé des problèmes de « cohésion et de discipline » au sein des forces armées. Et comme partout tout le monde à les dents longues, forcément ça pouvait pas le faire. Enfin des textes de lois qui tiennent la route…. Pourvu que tout le monde le comprenne ! Paula