Le 11 Août dernier je vous parlais d’un auteur découvert sur Facebook depuis longtemps, qui par la suite est devenue un ami… Ses textes ont pour habitude de nous emporter vers un ailleurs en nous faisant rêver. Je vous laisse découvrir aujourd’hui un nouvel écrit de Hamadou et si comme moi vous aimez, alors suivez-le !!
La prophétie annuelle
Assis en rond sur la peau de vache a l’envers., circule tabatière rempli de poudre de tabac. Seuls dans une case prédisant l’avenir,les mystères de l’univers, les sages sont réunis pour la prophétie annuelle et les signes en débat.
La main dans le sable, les traces affirment le malheur des uns, les âmes toutes angoissées. Les cauris aussi, à l’endroit ou à l’envers le confirment, Le bonheur des autres, la destinée toute tracée.
Les arbres sans feuille, Une année de sécheresse. Le village en deuil, Une année de détresse.
Des sueurs nocturne, des éternuements et des frissons. Une maladie pas comme les autres qui aura ses cibles favorites, les personnes âgées, les femmes enceintes et les nourrissons. Mais tombera aussi toute personne n’ayant pas d’ abri.
Les nuits d’habitude courtes, mais viendra un soir où elle sera longue sous des veillées de pleurs. Et les vieillards tout perdu, adossés aux accoudoirs discuteront d’autre cas avant l’arrivée des fossoyeurs.
A l’heure ou le sommeil devait être plus doux et que l’enfant tétant se serait endormi, laissant le sein de sa maman sous le poids des toux, La fièvre et la fatigue causées par l’épidémie.
Mourront par dizaine les âmes toutes fraîches, les regards innocents, les âmes sans péchés. Alors les mères, quoique sous des prêches, n’auront jamais les larmes asséchées.
Des semaines entières, remuant vieux et enfants, elle est toujours là et de porte en porte, elle se propagera dans d’autres villages environnants, lors des jours de foires, de cortèges ou d’escortes…
Les cauris prédisent encore, le bonheur dans l’espoir, la force dans la tolérance, la rencontre des peuples. Main dans la main, la lutte apportant ses fruits, dans l’union jaillissant un amour aveugle.
Alors comme une colonie d’oiseaux, se lèvent tous les villages, Les trad i-praticiens et les guérisseurs de renom ! Des invocation et des bouillons de feuillages, en ce qu’il connaît, chacun se donne à fond. HD (TDR)
Vous pouvez me croire, cet auteur ira loin j’en suis persuadée ! KSA