Selon de récentes estimations, les femmes africaines constituent près de 70 % de la force agricole du continent et produisent environ 90 % de toutes les denrées alimentaires. L’immense majorité des femmes africaines sont employées dans le secteur informel et à des postes peu qualifiés. Le pourcentage de femmes salariées dans le secteur non agricole, l’un des plus faibles du monde 8.5% est à cet égard plus qu’ éloquent.
Nombre de raisons expliquent cette place médiocre des femmes dans l’économie formelle des pays d’Afrique subsaharienne, dont un facteur crucial : leur accès insuffisant à l’éducation et la santé. le taux de scolarisation des femmes en primaire reste très faible faible, le taux est à 67 % , malgré les initiatives internationales qui vise l’éducation primaire pour tous. Et à mon humble avis on y est pas rendu !
Sans surprise, l’analphabétisme reste extrêmement problématique : dans le groupe d’âge des plus de 15 ans, 51 % des femmes savent lire et écrire contre 67.1 pour cent des hommes. Les progrès en termes de mortalité maternelle sont eux aussi bien inférieurs aux objectifs internationaux. Le taux enregistré en Afrique de 866 décès pour 100 000 grossesses . Cela est dû en partie à l’état lamentable des services médicaux . Seuls, 50.9% des accouchements bénéficient de l’assistance de personnel qualifié, sages-femmes ou médecins accoucheurs.
Outre ces facteurs relativement évidents, toutes ces informations sur les inégalités liées aux normes et surtout aux traditions sociales. Ainsi, le code familial qui prévaut dans bon nombre de pays africains est défavorable aux femmes, car il interdit aux filles d’obtenir une part équitable d’un héritage. C’est juste soit belle et tais-toi. Il est également interdit aux femmes d’exercer l’autorité parentale sur leurs enfants une fois un mariage dissous.
Tout comme dans les pays d’Asie du Sud, les filles africaines sont souvent confrontées très jeunes à des mariages arrangés, voire forcés. 28 % des filles ont déjà été mariées au moins une fois avant leur vingt ans. La polygamie reste une pratique très répandue en Afrique subsaharienne, même si cette tendance à l’air de régresser ! De plus, les hommes et les femmes ne bénéficient pas des mêmes droits de propriété foncière. On se demande bien pourquoi !!
La femme africaine est à mon sens considérées par certains hommes comme un quantité négligeable, qui est là juste pour servir et faire des enfants, elle n’a qu’un seul droit celui de se taire. Heureusement que des jeunes filles comme Malala, prennent le flambeau et clament le droit aux études et un statut de femme au moins égale aux hommes. Il est à mon humble avis temps que les choses changent parce que l’avenir de l’Afrique passera immanquablement par les femmes. Jeanne