ATTENTION IMAGES CHOQUANTES
Les violences près de Béni, dans la province du Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, ont repris après une accalmie de quelques semaines. Dans la soirée de mardi, de nouvelles attaques sanglantes ont fait 19 victimes, majoritairement des femmes et des enfants. Dans la soirée du mardi 3 mai, une attaque a eu lieu dans le village de Luna Mutshunge, situé à une soixantaine de kilomètres de Béni.
Très peu de photos ont filtré sur cette nouvelle attaque, qui a fait fuir une partie de la population. Seuls des membres de la société civile de Béni ont pu prendre quelques photos quelques heures après les faits. Des rescapés qui ont réussi à s’enfuir. Ils étaient traumatisés et ne s’attendaient pas du tout à cette attaque. Pas plus tard que samedi, des annonces avaient été faites dans les radios locales pour dire que la zone était sous contrôle, et qu’il n’y avait plus eu d’attaque dans la zone de Béni depuis environ un mois. Mais juste après ces annonces, dès dimanche, des premières attaques avaient eu lieu à Kamangu, à 11 kilomètres d’Eringeti.
La recrudescence des attaques laisse penser que les assaillants ont voulu montrer qu’ils étaient encore là et prêts à frapper n’importe quand. D ’autres rescapés étaient en colère, car ils affirmaient avoir signalé à l’armée congolaise des mouvements suspects repérés à quelques kilomètres du hameau, dans la forêt. C’est d’autant plus surprenant de voir que ces massacres ont pu avoir lieu car les quartiers concernés sont situés à environ 300 mètres d’un camp des Forces armées congolaises (FARDC), et à environ 500 mètres du camp de la Monusco [le porte-parole des FARDC a affirmé que l’attaque a été rapide et a eu lieu à la tombée de la nuit empêchant ses hommes d’intervenir,
Néanmoins il faudra m’expliquer pourquoi des militaires, entraînés et armés n’ont pas pu défendre la population la nuit. Mais quand donc toutes ces tueries cesseront !!! Tania