Bonsoir à toutes & tous, permettez-moi tout d’abord au nom de toute l’équipe de Rétro & Perspectives d’Afrik de vous souhaiter un excellent début de semaine. Qu’elle vous apporte toute la positivité dont vous avez besoin pour gagner votre pain ! Que la réussite vous accompagne dans tout ce que vous entreprendrez. Ce soir je vais vous parlez des Pygmées.
Les ‘Pygmées’ sont un peuple de chasseurs-cueilleurs des forêts tropicales d’Afrique centrale.
Les ‘Pygmées’ sont divisés en groupes distincts, les Twa, les Aka, les Baka ou les Mbuti, répartis dans plusieurs pays d’Afrique centrale : la République centrafricaine, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, l’Ouganda et le Cameroun. La population ‘pygmée’ est actuellement estimée à environ un demi-million de personnes.
Ce sont des hommes oubliés de l’Histoire, abandonnés par les Etats, les Pygmées n’ont droit en général à rien dès que des géants économiques décident de s’emparer des forêts.
Mais lorsqu’elles sont chassées de leurs forêts, généralement sans compensation ou autre alternative pour subvenir à leurs besoins, leur état de santé décline dramatiquement. Une étude montre que 80% des Baka sédentaires du Cameroun sont atteints de pian (une maladie cutanée douloureuse).
Lorsque les communautés ‘pygmées’ continuent d’avoir accès aux ressources de la forêt dont ils dépendent depuis des générations, la qualité de leur nutrition est correcte.
D’autres études ont montré que les communautés ‘pygmées’ vivant dans les forêts connaissent des taux de maladies inférieurs à ceux des populations sédentaires bantoues voisines, y compris le paludisme, les rhumatismes, les infections respiratoires et l’hépatite C.
En outre, les communautés chassées de leurs forêts ne peuvent plus avoir accès à leur pharmacopée traditionnelle et risquent de perde leur savoir médicinal fondé sur l’usage des plantes.
L’étroite relation que les peuples des forêts entretiennent avec leur environnement était autrefois appréciée et respectée par les autres sociétés mais elle est aujourd’hui tournée en dérision.
Les ‘Pygmées’ sont très peu représentés à tous les niveaux des institutions des pays où ils vivent.
En raison de leur statut inférieur et de leur absence de représentation au sein des instances gouvernementales, il leur est difficile de défendre leurs territoires et les ressources qu’ils recèlent contre les étrangers qui les convoitent
Au Cameroun, les communautés bagyeli qui vivent à la frontière du Parc national Campo Ma’an se retrouvent acculées entre une zone de conservation et des terres cédées à des multinationales pour les exploiter.
Les plantations de palmier à huile et d’hévéa sont des zones interdites aux Bagyeli qui n’ont reçu aucune compensation pour la perte de leurs terres, encore moins d’emplois, de services de santé ou autre réparation.
En ce qui concerne les parcs du lac Lobeke et de Boumba-Bek au Cameroun, Global Environment Facility – l’un des bailleurs de fonds – a récemment appris que plusieurs communautés baka ont été déplacées et que plus de 8 000 personnes qui prélevaient leurs ressources alimentaires dans cette région en ont été affectées.
la politique de scolarisation engagée tout de même depuis 25 ans au Cameroun à l’égard des Pygmées ne semble pas avoir eu le succès escompté, loin s’en faut.
Les taux d’illettrisme et d’analphabétisme sont de loin supérieurs à la moyenne nationale et les 40 000 Pygmées Baka, Bokola/Bagyeli et Tikar sont toujours considérés comme des sous-hommes par l’écrasante majorité des 17 millions de camerounais, d’où cet adage zaïrois « Les pygmées sont de la petite viande qui parle » et je dois dire en toute franchise que cet adage là dévalorise juste des êtres humains différents des autres quand à leur mode de vie !!
Les Baka vivent dans le sud-est de la République du Cameroun.
Mais surtout dans le Département de la Boumba et Ngoko, dans l’Arrondissement de Moloundou-Salapoumbé et une petite Communauté en République du Congo. Ils sont considérés comme les premiers habitants de cette région.
Malheureusement leur santé se détériore car les plantations attirent les moustiques entraînant une augmentation du paludisme dans la région et leur régime alimentaire s’est dramatiquement appauvri, n’ayant plus accès aux ressources de la forêt. Pour agir et aider Les Pygmées afin de demander une réforme agraire globale reconnaissant des droits collectifs des Baka, des Bagyeli et tous les autres peuples de la forêt, il serait bon de pouvoir écrire au gouvernement camerounais pour ne pas voir une ethnie s’éteindre mais le Président Biya et toute sa clique en tiendra t-il compte ?
Les pygmées, hommes des forêts ont pour coutume de dire :
« lA FÔRET EST NOTRE FOYER, SI ELLE MEURT NOUS MOURRONS AUSSI »
Paula