Ethiopie

Année 2011

En Ethiopie, la crise alimentaire s’aggrave. Quinze millions de personnes sont menacées par la sécheresse en raison du phénomène climatique El-Nino et les autorités éthiopiennes préfèrent ne pas en parler et franchement on se demande bien pourquoi ….

Pourtant les ambassades et les ONG d’Addis Abeba ne parle que de cela, de cette catastrophe alimentaire qui se profile alors que 15 millions d’Ethiopiens n’auront plus de quoi manger en raison du manque de pluie et des récoltes perdues. Tout le monde en parle mais personne ne dit rien,  car le gouvernement éthiopien veut rester discret et les autorités ne veulent aucune image d’enfants mal-nourris ni même de bétail qui crève et pourtant depuis 2011 que ce problème subsiste et cela ne s’arrange pas.

Les ONG ont même reçu la consigne de ne pas parler à la presse. L’Ethiopie veut que l’on parle seulement de ses 10% de croissance économique à l’année, de ses grands chantiers, de son nouveau tramway à Addis Abeba. L’ONU dit pourtant que la malnutrition explose dans certaines parties de l’Afar et de la région Somali.

Le gouvernement éthiopien assure que la situation est sous contrôle et sous étroite surveillance. Il promet de puiser dans ses réserves de grains, oui mais pour combien de temps, ce même gouvernement dispose t-il de réserves suffisantes pour nourrir toute la population. De plus, il quasi impossible pour la presse de se rendre sur place et d’apporter des preuves de cela, et deux correspondants étrangers ont été arrêtés cette semaine alors qu’ils se trouvaient dans une zone où la sécheresse sévit.

Alors quelle raison à ce gouvernement pour se taire, pourquoi la me-information ? Tout le monde est en droit de se poser des questions. Combien d’enfants encore seront sacrifiés sur des performances économiques de ce pays, à ce train là, l’émergence n’est pas prête d’arriver. Ethiopie à toujours été un pays atteint par de graves calamités climatiques, alors pourquoi ne pas admettre que cela va pas et obtenir l’aide d’autres pays ? On est en lieu de demander des comptes à ce gouvernement qui veut taire le fléau qui pourrait être le plus meurtrier de son pays. Tania